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Augmentation des allergies : comment l’expliquer ?

Augmentation des allergies : une réalité

L’avènement du printemps marque aussi le retour du pollen et des allergies (pollinose, rhinite allergique) pour une partie de la population. Il est vrai que ces cas sont liés à cette saison, mais ce qui interpelle, c’est le fait que davantage de personnes soient allergiques au pollen. Si on fait l’exercice d’un petit saut de 25 à 30 ans en arrière dans le temps, on aura constaté que moins de personnes étaient allergiques à des aliments ou à des substances.

Aujourd’hui, les données penchent plutôt en faveur d’une hausse significative des allergies. Les chiffres communiqués par l’OMS illustrent parfaitement cette situation : seulement 3,8 % de la population mondiale en souffrait en 1968, contre près de 30 % de la population aujourd’hui, soit environ 250 millions de personnes. Ce fait a été remarqué dans plusieurs pays en Occident, y compris en Belgique. Selon une étude de santé réalisée en 2018 par Sciensano, plus de 15 % de la population générale belge souffre d’une allergie, ce qui représente près de 1,7 millions de personnes. Cette affection touche davantage les plus jeunes et prend de l’ampleur depuis les 5 dernières années.

Avec les conditions de vie actuelles, on tend vers une hausse. L’OMS annonce par ailleurs que dans les années à venir, près de la moitié de la population mondiale développera une allergie au pollen ou à d’autres substances.

Comment expliquer la hausse des allergies ?

L’augmentation des allergies est imputable à plusieurs causes, à savoir :

  • le mode de vie ;
  • la pollution ;
  • l’impact du réchauffement climatique ;
  • l’alimentation.

Le mode de vie

Ici, on fait référence à la théorie hygiéniste qui fait un lien entre le mode de vie actuel et l’augmentation des réactions allergiques. Ce que souligne cette théorie, c’est le fait que les enfants sont de moins en moins exposés aux microbes, puisque tout est fait pour les garder dans un cadre sain. Même si cette précaution est motivée par de bonnes intentions, elle rend le système immunitaire plus sensible à certains éléments en principe inoffensifs comme le pollen.

Le système immunitaire surréagit quand il est en contact de ces composants, ce qui se manifeste par des réactions allergiques. Cette réponse excessive peut aussi se produire en présence de certains aliments comme les cacahuètes, le sésame, les œufs, les noix, le poisson ou le lait. La proportion d’enfants allergiques aux aliments est plus marquée dans les pays occidentaux. Dans les pays en voie de développement, les allergies au pollen et aux aliments sont plus rares. Le mode de vie occidental et des facteurs liés à l’environnement et au climat sont donc en cause.

La pollution

L’air pollué comporte une forte concentration de dioxyde de carbone, un élément qui favorise la croissance des pollens. La présence de ce gaz stimule d’un côté la production de pollen et de l’autre détériore les voies respiratoires. Un air pollué est composé de particules chimiques qui détériorent l’enveloppe protectrice des grains de pollen. Cette fragilité des grains conduit à la libération d’une plus grande quantité d’allergène. Il y a là un véritable effet boule de neige qui se crée sous l’impulsion de la pollution.

L’impact du réchauffement climatique

Les saisons polliniques sont plus longues et apparaissent plus tôt dans l’année. En cause, le réchauffement climatique qui influe sur l’enchaînement des saisons. On observe que la production de pollen et la hausse des températures sont corrélées. La quantité de pollen dans l’air est généralement plus élevée, même dans des régions où il y en avait peu. Les cas d’allergie au pollen se manifestent donc plus fréquemment tout en s’étendant à de nouvelles zones.

Que faire en cas d’allergie ?

Les symptômes allergiques vont d’une simple rougeur à des signaux plus sérieux comme les vomissements ou le choc anaphylactique. C’est une situation qu’il faut prendre au sérieux en consultant au plus vite un professionnel de la santé. Vous pouvez prendre rendez-vous avec un médecin traitant dans un premier temps.

Il décidera, en fonction de la gravité de votre cas, de vous recommander ou non à un allergologue. En fonction de la nature de l’affection, d’autres spécialistes peuvent être impliqués dans les soins, à savoir les dermatologues, les ORL, les nutritionnistes et les pneumologues.
Lors de la prise en charge, le soignant commence par poser un diagnostic. Celui-ci peut impliquer des tests cutanés conçus pour identifier les produits responsables de l’allergie au pollen. En plus du traitement, il prodigue des conseils au patient dans une optique préventive. Ces conseils prennent en compte l’environnement et l’historique du patient afin de ne rien laisser au hasard. La prise en charge est donc fortement personnalisée.


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